Le Cloud : un pilier stratégique de croissance des entreprises

Cloud le pilier stratégique des entreprises SaaS

Retrouvez l’article de Benjamin Laurent, fondateur de Preludd, sur comment la maîtrise du Cloud devient un pilier stratégique des entreprise cherchant la croissance ?

Cela fait longtemps que j’avais envie de m’exprimer sur ce sujet.

Les sociétés fournissant des solutions SaaS, comme Preludd Payment Services, ont le devoir d’assurer à leurs clients un service disponible 100% du temps.

Plus facile à dire qu’à faire.

Cela m’a toujours épaté de voir que de jeunes Startups, basées sur le cloud, parviennent à faire vaciller des acteurs historiques, que tous pensaient « intouchables ». Quels sont les secrets de leur réussite ? C’est ce que je vais essayer d’aborder dans cet article.

L’heure des choix

 

Choix techniques :

 

À la création de toute société dans le SaaS, se pose la question des choix technologiques. Au fils des années, ces technologies sont de plus en plus nombreuses, de plus en plus complexes à comprendre et à sélectionner. Car, oui, aujourd’hui (peut-être même plus qu’avant) ces choix sont stratégiques et déterminants pour la construction ainsi que la vision à long terme de l’entreprise.

Pour autant, est-ce qu’un fondateur dans le Saas doit avoir la fibre technologique ? Est-ce au fondateur de prendre toutes ces décisions technologiques ?

Oui et Non…

Oui, souvent le CTO n’est pas présent au moment du démarrage d’une Startup. Les choix technologiques sont dits « clés » pour l’avenir de l’entreprise. En effet, meilleur est le choix de base, meilleur l’avenir et la réussite du projet sont assurés.

Non, car beaucoup pourraient dire que ce n’est pas le rôle du fondateur de prendre toutes les décisions technologiques pour l’entreprise. Comme souvent dans les stéréotypes, le découpage des sujets met le fondateur dans le rôle du leveur de fond, du stratège et bien sûr du business développer.

D’après mon expérience, la capacité du fondateur à comprendre ces sujets, même très techniques, améliore les prises de décisions. Il m’est arrivé quelques fois de challenger de manière constructive, voir même d’imposer des choix, car je les comprenais et les inscrivais dans la stratégie moyen et long terme de l’entreprise. Alors, oui, à mon sens, avoir la fibre technologique aide beaucoup mais il faut y passer le temps nécessaire.

C’est ici qu’arrive l’heure des choix organisationnels : notamment dans le choix du Directeur Technique. Effectivement, les fondateurs qui ont peu, ou pas, de fibre technologique s’en remettent naturellement à leur Direction Technique.

Choix organisationnels :

 

Le CTO (Chief Technology Officer), est un acteur clé dans toute organisation d’entreprise SaaS.

Il porte la responsabilité d’avoir le dernier mot sur les technologies dans lesquelles il faut investir. Il est également primordial de faire évoluer celles déjà en place afin de ne pas rater le virage…

Malheureusement, de ce que je constate aujourd’hui dans de nombreuses entreprises Saas, la fonction de CTO n’est pas clairement définie. Les services dits « techniques », sont séparés entre une direction des développements et une direction technique. Cela a pour conséquence une gestion complexifiée (politisée ?) des choix technologiques.

Dans ce contexte, à l’heure des choix stratégiques, l’arbitrage peut s’avérer être en défaveur d’une des directions, puisque sa vision peut ne pas être prise en compte.  

 

Savoir se remettre en question

 

Beaucoup de dirigeants qui ont « réussi leur coup » et ayant une société qui fonctionne, ont du mal à revoir leurs choix initiaux. Quand bien même, ils savent que sur le long terme c’est globalement mauvais pour l’entreprise, voir dramatique en ce qui concerne les virages technologiques. Cette remise en question est trop souvent abandonnée au profit de la rentabilité immédiate et de la facilité.

Ceci est principalement dû au fait que l’arrogance de la réussite obscurcit nos capacités à nous remettre en question. C’est humain ! D’où l’importance de bien s’entourer.

On pourrait comparer cela à l’industrie automobile qui a fait évoluer ses outils de production en y introduisant les technologies robotiques. De nos jours, qui peut se vanter de vouloir lancer un nouveau constructeur automobile en misant sur un assemblage artisanal et non sur la robotisation de son outil de production ? Cette analogie pourrait s’appliquer au secteur des fournisseurs de solutions SaaS. En effet, aujourd’hui peut-être plus qu’avant, les choix technologiques sont « stratégiques » pour la vision long terme de l’entreprise. Le mirage du « c’est bon, ça tient, pas besoin de changer » a la dent dure.

Il me semble primordial d’oser le changement. Il ne faut pas penser à tort qu’il introduit des pertes de rentabilité à court terme et donc mauvais pour le business.

Les choix technologiques du départ ne sont pas forcément là pour durer dans le temps, mais pour s’adapter et évoluer.

La « dette technique » : mythe ou réalité ?

 

Aaaaaah, la dette technique ! Ce terme est apparu dès que les logiciels se sont développés, surtout lorsque les méthodes de développement « Agiles » ont fait leur apparition. Quelle plaie cette dette technique ! Toujours à grossir, à donner des sueurs froides, à ralentir les développements… C’est comme un blob moléculaire monstrueux dont l’expansion est hors de contrôle…

C’est vrai, mais c’est gérable.

Quand j’ai découvert ce terme lors de formations aux méthodes agiles, je m’étais dit : « c’est aux développeurs de gérer ça… ». En réalité non. Tous dirigeants, qui ne surveillent pas un minimum leur dette technique, s’exposent inévitablement à un risque qui peut s’avérer fatal pour leur entreprise. La gestion de la dette technique doit être au cœur de la stratégie technologique portée à la fois par le CEO et le CTO.

Pourquoi choisir les technologies du Cloud pour sa Startup ?

 

Dès le départ Preludd a fait le choix de construire sa plateforme de paiement sur le cloud pour des raisons technologiques et stratégiques qui nous semblaient évidentes.

Un des atouts majeurs du Cloud est l’autoscalabilité, c’est-à-dire, la capacité de l’infrastructure de redimensionner automatiquement ses ressources pour s’adapter au trafic entrant (à la hausse comme à la baisse). Le trafic représente le nombre de connexions simultanées que l’infrastructure doit absorber pour pouvoir assurer le service à rendre.

Toutefois nous avons dû, à plusieurs reprises, justifier ce choix qui pouvait par méconnaissance, faire peur à certains acteurs.

Aujourd’hui, 5 ans après ce choix, on observe une démocratisation des solutions Cloud. Nos choix prennent donc tous leurs sens !

Cela nous a permis de nous internationaliser facilement, d’acquérir une grande expertise Cloud et d’augmenter la capacité de notre infrastructure de façon fluide et continue. Les compétences étant nouvelles, cette expertise met du temps à s’acquérir. Le tout, pour permettre sur le long terme une optimisation des coûts à nos clients.

Une infrastructure historique, ne peut pas être autoscalable, puisque ses caractéristiques techniques sont figées et plus difficilement évolutives.

La question est de savoir pourquoi certaines sociétés dans le SaaS ne franchissent pas le cap du Cloud ? Je suis curieux d’avoir vos avis en commentaires.

En résumé, un intérêt pour la technologie, une organisation adaptée et évolutive, une prise de conscience de ses sujets par l’équipe dirigeante, sont quelques secrets de la réussite. Ce n’est que mon point de vue 😊

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